Socrate, quand l'ostéopathie apporte un regard différent sur un cas complexe !
🧐 SOCRATE, QUAND L’OSTÉOPATHIE APPORTE UN REGARD DIFFÉRENT SUR UN CAS COMPLEXE
🐶 Socrate est un Wachtelhund de 4 ans. Quand je le vois arriver au cabinet le 6 mai dernier, il en parait 15. Il boite de devant et est très raide de derrière. Il semble triste et fatigué. Sa propriétaire me met dans le bain tout de suite « vous êtes mon dernier espoir, j’espère que vous pourrez faire un miracle ». Je ferai tout mon possible, ça c’est certain. Pour un miracle, rien n’est moins sûr…
🤯 Le cas est complexe.
▶️ À l’automne 2024, Socrate se met à boiter de l’antérieur gauche. Une dysplasie du coude est diagnostiquée et opérée. Il ne récupère pas très bien et la boiterie persiste. Des traitements anti-inflammatoires sont mis en place, sans succès.
▶️ En décembre 2024, Socrate se fait percuter par un sanglier au cours d’une balade. Pas de fracture ni de grosses lésions apparentes. Néanmoins, son état locomoteur se dégrade. Les boiteries se généralisent et s’intensifient. Le diagnostic s’oriente alors vers une polyarthrite. Il est mis sous cortisone, à haute dose. Ça ne s’améliore pas, pire encore, son état se dégrade de plus en plus, au point de ne plus vouloir sortir. La seule solution proposée est d’augmenter la cortisone. La propriétaire consulte alors à Tours où des radios et un scanner sont effectués : dysplasie des deux coudes, à opérer (et réopérer) rapidement en bilatéral.
Malgré cette seconde opération, Socrate ne va toujours pas bien.
▶️ Le cas est repris par un vétérinaire avec qui j’ai l’habitude de travailler, d’autres examens sont engagés. Le diagnostic s’oriente alors vers une pathologie musculaire, les résultats des biopsies sont en attente. C’est à ce moment-là que je le vois pour la première fois.
🐗 En quelques minutes, deux dysfonctions importantes m’apparaissent : un sévère whiplash et une compression de la SSB (symphyse sphéno-basilaire). Je suis alors convaincue qu’une grande partie des difficultés de Socrate viennent de là et de sa rencontre avec le sanglier. D’ailleurs, sa propriétaire me confirme cette intuition : « tout s’est empiré depuis l’accident, mais personne ne l’a pris en compte ».
💀 Le whiplash est toujours consécutif à un violent trauma. Il en résulte un asynchronisme entre le mouvement du crâne et celui du sacrum qui doivent fonctionner ensemble et au même rythme. Cet asynchronisme va alors provoquer, à plus ou moins long terme, des désordres plus généraux : le corps n’arrive pas à évacuer l’énergie cinétique emmagasinée pendant le choc. Plus le temps passe, plus il se fige et plus les raideurs et douleurs apparaissent. C’est un phénomène insidieux.
On rajoute à ça, la compression de la SSB (articulation entre deux os du crâne : le sphénoïde et l’occiput) qui est également une dysfonction d’origine traumatique et aux répercussions potentiellement graves si elle n’est pas prise en charge. En ostéopathie, on dit que c’est une « priorité de traitement ».
🤲 Lors de cette première séance, je ne travaille alors que sur le whiplash et la compression de la SSB. On décide de le revoir dans 15 jours, ce qui nous laisse également le temps d’avoir les résultats des biopsies.
🤩 Deux semaines plus tard, Socrate arrive au cabinet guilleret, trottinant fièrement vers moi. Sa propriétaire affiche un large sourire : tous les deux vont mieux. Des raideurs persistent, le diagnostic n’est pas encore définitif, mais l’évolution est favorable.
🙏 Encore une fois, ne négligez pas l’importance de l’ostéopathie après un trauma, même si (et surtout si!!) aucune lésion ne semble visible. Le whiplash s’installe justement quand on se dit « ouf, plus de peur que de mal »…